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Ce ce que j'en sais...ou pas
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Ce ce que j'en sais...ou pas
20 mars 2009

Moralisation du capitalisme

Pour celles et ceux qui croyaient nos politiciens et autres leaders du monde libre malhonnêtes et bien les voilà bien attrapés. La crise que l'on vit depuis près de huit mois - enfin quand je dis on, je parle pour les autres, nous sommes quelques uns à ne pas avoir attendu son annonce officielle pour la sentir la crise - aura au moins la qualité de rendre les décideurs de tous poils honnêtes.

Je m'explique, nous étions, il y a peu de temps encore, dans un capitalisme naturel. Cette idée d'accumulation de la richesse et de compétition internationale n'en était pas une, il ne s'agissait pas d'une théorie économique mais bel et bien du cours normal de la vie humaine; le darwinisme économique, comme le darwinisme biologique, était de l'ordre de l'évolution naturelle de l'Homme. Et qu'apprend-t-on ces derniers temps? Que le capitalisme version néo. n'a rien à voir avec de la science (même molle) mais se trouve bel et bien du côté de la religion. Ce n'est pas moi qui le dit, ce n'est même pas une analyse gauchiste qui profiterait de la crise - passagère nous dit-on - et des plans de relance imbéciles et coûteux avec lesquels on la soigne pour faire la maligne, mais ce sont les défenseurs du capitalisme qui le disent!

En effet, il faut refondre le capitalisme sermonnent-ils, et comment fait-on ça? En le moralisant! Or s'il s'agissait d'une crise économique, ce n'est pas à la morale que l'on ferait appel mais à des outils permettant de modifier les relations de production, l'économie étant, grosso modo et si je ne trompe pas, une science permettant l'analyse des relations de production qu'entretiennent les hommes entre eux et avec les ressources naturelles. Pourtant les médicaments que l'on nous prescrit sont à base d'argent - soit dit en passant injecter de l'argent dans le système sans l'avoir changer c'est comme d'injecter du sang à un hémophile sans avoir préalablement cautérisé la plaie, ça ne l'empêchera pas de mourir dans d’atroces souffrances- et de morale. La morale, c'est à dire la normalisation du bien et du mal, n'est pas du domaine de la science mais de la religion ou, si vous préférez, de la croyance. Le capitalisme est donc une croyance permettant de justifier et de prescrire les (bons) rapports humains et non une théorie permettant d'analyser et de prescrire les (vraies) relations de production.

Nous voilà rassurés : ce n’est pas un système qui est en cause, mais le manque de scrupule des détenteurs de capitaux. Voilà qui fera plaisir aux chantres de la lutte des classes et de la révolution violente : ils ont raisons, les (certains ?) riches se servent de nous! A moins qu’ils ne soient que les victimes de diables et de démons qu’il suffirait de soumettre à un bon exorcisme.

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Commentaires
C
Pour la bière quand tu veux, dis-moi quand tu arrives.<br /> Pour la moralisation des scientifiques ou des capitalistes, je suis pas d'accord (évidemment).<br /> Dans les deux cas ce n'est pas tellement en demandant gentiment à l'individu d'être honnête qu'on avance mais plutôt en ôtant les motivations qui le poussent à agir mal. Par exemple, le profit à court terme comme mesure universelle de la réussite (pour la science l'actionnaire est l'inquisiteur d'autrefois). Un scientifique ou un entrepreneur ne devrait pas être dépendant des impératifs économiques imposés par les détenteurs du capital mais devrait être guidé par la créativité, le progrès du savoir et du bien-être humain.<br /> En fin de compte notre grande différence se trouve dans la représentation que nous avons de l'homme: tu mets la responsabilité individuelle comme principe de la société et je mets la société comme principe de l'individu.<br /> A bientôt.
O
on va boire une bierre?
O
on va boire une bierre?
O
on va boire une bierre?
O
la biologie c'est scientifique, on est d'accord. Mais faut pas que les biologistes fassent n'importe quoi. Ben c'est pareil avec le capitalisme et les banquiers. Et toc!
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