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Ce ce que j'en sais...ou pas
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Ce ce que j'en sais...ou pas
3 septembre 2014

Quand les entrepreneurs aiment les impôts.

En cette période de rentrée scolaire, il me paraît opportun de vous soumettre cette réflexion autour de l'éducation nationale et ses missions. Rappelons que l'enseignement représente une très grande partie des dépenses de l'État :

  • Enseignement scolaire 45,69 milliards d'euros

  • Recherche et enseignement supérieur 25,65 milliards d'euros

  • Total : 71,34 milliards d'euros sur un total de 371,15 soit 19,2% des dépenses de l'État

Hors il est de bon ton chez les patrons – entendez : les propriétaires des moyens de production, dont font partis les salariés, en tant que force de travail, pour le temps de leur contrat - et ceux qui pensent pour eux, de se plaindre des compétences des nouveaux venus sur le marché du travail et d'exhorter les pouvoirs publiques de « prendre leurs responsabilités »(voir par exemple l'introduction de la Contribution du Medef aux Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche de 2012). Mais est-ce bien le rôle de l·État que de former des travailleurs, c'est à dire de privilégier chez l'individu le développement de sa force de travail ?

Si les avis divergent sur la compétence économique de L'État, personne ne doute qu'il soit une instance politique. Or l'individu politique n'est pas le travailleur mais le citoyen. C'est à dire, dans le droit français, l'individu jouissant de ses droits politiques (cf. www.vie-publique.fr) En ce cas, l'enseignement publique n'a-t-il pas comme premier devoir de former l’individu à ses droits politiques ? Et pour être plus précis, les impôts, considérés de nos jours comme trop élevés par nombres de nos concitoyens, ont-ils vocation à financer autre chose que la formation politique des individus qui composent la nation ?

Le débat est ouvert et je ne répondrais ici ni dans un sens ni de l'autre. Je ferais juste remarquer à ceux qui demande une baisse d'impôt au nom de la compétitivité des entreprises que celle-ci en bénéficient aussi à travers la formation de la force de travail des individus qu'elles utiliseront pour se développer. Rien n'empêcherait pourtant le financement de cette formation à travers de la cotisation, prélevée sur le travail, plutôt que par l'impôt. Il semble par ailleurs cohérent de financer le futur travailleur de la même manière que l'ancien, c'est à dire le retraité, dans un pays où c'est la répartition, financement horizontal, et non la capitalisation, financement vertical, qui rémunère ce dernier.

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